Fin du voyage

Le 20 juin

Voilà maintenant plus de deux semaines que nous sommes retournés au travail.  Nous trouvons le rythme de vie étourdissant.  Trop de bruit, trop de monde, trop vite.  Mais bon... nous avons été choyés et privilégiés durant tous ces mois.

Ainsi, ce blog se termine.  Notre Albatros retournera bientôt sur son ber.  Elle aura été une fidèle compagne.

Quant à nous, l'aventure en voile se termine pour quelques années.  D'autres projets se dessinent.  Non, nous n'abandonnons pas la navigation.  Nous prenons une pause.

Merci amis lecteurs, pour votre présence assidue et BON VENT

Christine et Louis

Rivière Hudson et canal Champlain

Vendredi 27 mai au jeudi 2 juin

Nous partons tôt en ce beau vendredi de mai.  Il y a un peu de brume, ce qui donne un air fantomatique à la ville.  Le vent est calme mais le courant est bien présent.

Milles par milles, nous remontons la rivière Hudson.  Le paysage est magnifique et la température superbe.  La chaleur est au rendez-vous.  Nous profitons des enfants qui à tour de rôle prennent la barre.  Nous profitons de longues journées d'ensoleillement pour naviguer plus de 12 à 14h par jour.

Il y a de nombreux débris mais la navigation se fait bien.  Nous sommes pratiquement seuls tout au long de ces journées. Ainsi, quelques jours plus tard nous arrivons à Castelton pour le démâtage de notre Albatros.  Nous retrouvons nos bois de soutien pour le mât ce qui nous épargne de la construction.  Nous sentons vraiment la fin du voyage.

Le démâtage se déroule vite et bien.  À cinq personnes c'est du gâteau.  Nous repartons sitôt le travail exécuté.  En fait, Le temps file et nous devons être de retour à nos emplois respectifs la semaine prochaine !!

Nous enfilons les écluses.  Encore une fois, à cinq c'est rapide.  La température est toujours aussi belle incluant la chaleur.  Le nom des villes connues se succèdent.  Puis la dernière écluse celle de Whitehall s'ouvre devant nous.  Nous ne reconnaissons pas notre lac Champlain.  L'eau y est si haute que certaines bouées disparaissent carrément.  Il faut être vigilant.

Nous coucherons à Wesport.  L'endroit est désolant car tout est submergé.  L'eau arrive à mi hauteur des postes à essence.  Un appel téléphonique est logé à notre marina du côté américain.  Peuvent-ils nous accueillir.  Pas de problème, une boule d'ancrage nous sera assignée pour le temps désiré.  Malgré le peu de services qu'ils peuvent nous offrir, les responsables de la marina sont d'une grande gentillesse.

Le lendemain, nos amis sont présents pour un accueil des plus chaleureux.  Je suis très émue.  Je trouve que tout va soudainement trop vite.  Je suis étourdie.  Au fil de la soirée les amis défilent à la maison.  C'est tout simplement génial.  Je n'en dormirai pas de la nuit.

C'est le retour à la réalité.

New-York

Samedi le 21 mai

Quel dépaysement.  Nous sommes à New-York depuis moins de 24h.  Nous sommes ancrés à la marina de la 79è soit au Boat Basin Marina.  Les voitures passent devant nous, les tugs et watertaxis passent dernières nous.  Je suis un peu étourdie.

Nos enfants nous rejoignent vers 9h.  C'est la fête à bord.  Ils feront la descente de la rivière Hudson et du canal Champlain si les écluses veulent bien s'ouvrir.  En raison des fortes pluies des dernières semaines, les écluses de la Hudson sont fermés à la navigation.  Nous prendrons ce temps pour visiter New-York et se ré-habituer au rythme citadin.

Donc du 21 au 26 mai nous aurons l'occasion de flâner dans New-York, de visiter New-York, de dévaliser les épiceries de New-York et de participer à la vie nocturne de New-York.  Un peu étourdissant pour nous qui avons surtout vécus la solitude les dernières semaines.  Mais nous sommes tellement heureux de revoir nos proches.

La semaine se déroule donc rapidement.  Entretemps les écluses s'ouvrent et nous planifions entreprendre notre retour vers le Québec vendredi le 27 mai.

Seconde traversée

Du samedi 14  mai au vendredi 20 mai

Traversée des Bermudes à New-York – 5 1/2 jours

1^er journée en mer

Nous quittons St-Georges vers 6h00 du matin au levé du jour.  Les vents sont très calmes, trop calmes. Nous devons utiliser la voile de fer (lire le moteur) pour avancer un peu.  En fait, nous ferons autour de 36 heures de moteur avant de définitivement l’éteindre.

Nous sommes en compagnie de Bonzaï 1, un voilier ami avec qui nous naviguerons pour les prochains jours.

2^e journée en mer

Vers 12h00 le vent se lève et nous pourrons enfin naviguer sous voile.  Les vents ont tourné au SO ce qui nous donne une allure dite «aux portantes».  Louis installe un tangon à notre foc.  En fait, ce fameux tangon a été fabriqué à la toute dernière minute avec un 2X4 de 12 pieds de long.  Nous ne possédions pas cet équipement et notre ami Yves Plante, un marin aguerri, a suggéré d’en «patenter» un.

Après plusieurs essais pour l’attacher, le tangon est finalement à poste et fonctionne très bien à ma grande surprise, car bien franchement je n’y croyais pas.

Les vents augmentent sensiblement.  Nous savons qu’une dépression arrive mais les vents annoncés sont plus forts que prévus soient 25 kn au lieu des 20 kn annoncés. 

3^e journée en mer

La journée se déroule bien malgré de forts vents.  Comme nous sommes par grand largue, la progression est rapide quoique peu confortable en raison de la houle.

Vers 16h mardi nous décidons de faire un 2^e ris, question d’être confortable durant la prochaine nuit.  Les vents restent forts et la houle se joint aux vagues engendrées par le vent.  Jolie machine à laver.  Nos repas sont simples, tartines de beurre d’arachides, pâtes préparés avec légumes, noix et tout ce qui peux se prendre rapidement dans les équipets.

4^e journée en mer

Le matin nous révèle un horizon bouché.  Des grains se préparent.  Nous entrons dans la dépression annoncée. 

Cette journée sera ponctuée de nombreux grains avec des rafales de vents entre 35 et 40 kn.  Vers midi, Louis et moi regardons l’horizon.  Les nuages au loin annoncent un bon gros coup de grain qui nous inquiètent.  Durant l’accalmie nous affalons rapidement la grande voile et rentrons le maximum du foc.  Nous ne laisserons qu’un mouchoir de poche tangoné.  Nous réglons le régulateur d’allure et entrons juste à temps. Les rafales de vents et la pluie martèlent notre voilier.  Toutefois, en dedans, tout est relativement calme.  L’Albatros bouchonne sur la mer.  Deux heures plus tard, nous émergeons du bateau.  Notre voilier est intact.  Nous avons dérivé de notre course de plusieurs miles.  Vers 16h le vent tombe complètement.  Nous devons démarrer le moteur.  La dépression est terminée.

La nuit a été calme sous le ronronnement du moteur.

5^e journée en mer

Après la pluie le beau temps.

Nous nous approchons tranquillement de New-York sous voile-moteur, avec le foc toujours tangonné par notre fameux 2 X 4 en bois.  Nous apprécions le calme de la mer.  La journée et la nuit se déroulent bien quoique le temps commence à fraichir !!!  Il faut sortir les chandails et les bas chauds. Nous sommes bien loin de St-Martin et de ses eaux turquoise.

6^e journée en mer

L’approche de New-York se fait sous une «purée de pois».  Un épais brouillard nous cache cette ville.  Durant toute la journée, nous luttons contre un bon courant contraire.  Nous avançons à 2,8 kn seulement.  Nous arriverons à la marina de la 79^e Boat Basin à 19h45.  Plusieurs boules de mouillages sont disponibles.  Youppi !!

En moins de deux minutes, Louis a descendu l’annexe, le moteur et les rames.  Je ne l’ai pas vu aussi empressé depuis des lunes !!  Pendant qu’il courre littéralement au supermarché pour des denrées fraiches, je fais le «clear-in».  Le tout se fait par téléphone et sans trop de chichi, ou presque.  En fait, les autorités veulent toujours que l’on se rapporte dès que l’on jette l’ancre et ce tout au long de notre retour vers le Québec.

Bref, nous sommes heureux d’être de retour.  Demain, nos enfants seront avec nous.  Ils désirent faire la remontée de la rivière Hudson et du canal Champlain en notre compagnie.

Bilan de ces deux traversées

Louis et moi sommes extrêmement fiers d’avoir réalisé et relevé ce défi ensemble.  S’il y a eu des moments plus difficiles, dans l’ensemble les traversées ont été correctes.

Nous devons remercier le Réseau du Capitaine et le Petit Réseau du soir qui nous ont fourni des bulletins météos précis et l’occasion d’échanges très appréciés au milieu de l’océan Atlantique.

St-Georges - Bermudes (toujours en attente d'une fenêtre)

Lundi 9 mai

Nous prendrons l’autobus pour une visite de Hamilton, grande ville portuaire des Bermudes.  Nous profitons de l’endroit pour tenter de trouver un réservoir souple d’eau afin de remplacer celui qui a percé durant notre navigation.  Peine perdue, nous devrons nous contenter d’un seul réservoir et rationner notre eau douce.

La ville de Hamilton grouille beaucoup.  Ici, nous n’avons pas l’impression d’être dans des îles mais bien quelque part au sud des Etats-Unis.  Autobus, grande circulation, nombreuses boutiques et édifices à bureaux font en sorte de nous rappeler que nous serons bientôt à New-York car la fenêtre se présente pour samedi.

St-Georges - Bermudes

Samedi 7 mai et dimanche 8 mai

Arrivé du bateau Pléioné skippé par notre ami Yves Plante.  Ce sont de belles retrouvailles.  Nous ne l’avions pas vu depuis plus de un an.  Cette rencontre donnera lieu à une série de 5 à 7 et à de nombreuses discussions.  Laurent, notre invité, retrouve sa conjointe, équipière à bord.

Nous invitons Yves à un souper à bord.  Nous avons beaucoup de choses à nous conter.

Notre ami Yves Plante rencontré au Bermudes

St-Georges - Bermudes

Jeudi 5 mai et vendredi 6 mai

Rien de très spécial.

Nous continuons à frotter l’Albatros en attendant notre fenêtre météo qui tarde à venir.  Nous faisons la connaissance de Laurent un navigateur en transit qui attend un bateau pour un convoyage vers Halifax.  Le plus surprenant, c’est que nous connaissons très bien le skipper.  Quel hasard !!

N’ayant aucun endroit pour dormir, nous recueillons Laurent pour le temps d’attente du bateau.  Même ici nous faisons du «couch surfing» ironise-t-on à notre fille qui nous a fait connaître ce mode de voyager.

À l'épaule de Bonzaï 1 en plein milieu du Vieux St-Georges

5 à 7 sur le quai public avec L,équipage du Bonzaï 1

 

 

 

St-Georges - Bermudes

Mercredi 4 mai

Avec Tahani Li et Bonzaï nous décidons de prendre le ferry pour se rendre au bout de l’île et visiter le musée Maritime des Bermudes.  Le ferry prend environ 45 minutes pour se rendre au Royal Naval Dockside.  Nous y resterons une bonne partie de l’après-midi, le musée étant plus grand que prévu.  J’y ai appris beaucoup sur l’histoire de l’île au point de vu militaire. 

De retour au bateau, j’invite Michel du voilier Bonzaï à souper.  Ce dernier est seul depuis plusieurs jours, ses co-équipiers étant retournés au Québec.

Arrivée au Royal Navy Dockside au bout de l'île des Bermudes

Un petit goût des îles Britanniques

Une partie du musée Maritime

Karel (Tahani Li) et moi-même au musée Maritime

St-Georges - Bermudes (2è journée)

Mardi 3 mai

Depuis notre arrivée, les matinées sont consacrées à bichonner notre voilier et à la préparer pour notre traversée vers New-York.  Les après-midis nous visitons les environs.

Nous visitons l’une des plus vieille église anglicane en dehors des îles Britanniques, soit le St-Peter’s Church.  Quelques autres monuments sont également visités qui relatent l’histoire de cette petite île perdue au milieu de l’océan Atlantique.

Notre marche nous mènera de l’autre côté de l’île par un petit sentier.  Nous découvrons une toute petite plage encerclée de récifs formant une piscine d’eau turquoise.  Je mets mes pieds à l’eau.  Je trouve l’eau froide.  Je suis devenue difficile !! 

De retour sur l’Albatros, nous sommes invités sur un bateau australien Tahani Li un magnifique Tayana de 52 pi.  Nous réalisons que les bateaux ancrés au Bermudes sont d’une autre trempe que les marins du Lac Champlain.  Ce sont en général des tourdumondistes et des marins aguerris.  Nous sommes bien heureux de partager avec ces gens.

Sentier menant vers l'océan Atlantique

Église datant des années 1600 qui n'a jamais été terminé

Petite plage entourée de récifs

St-Georges - Bermudes

Dimanche le 1^er mai et lundi 2 mai

Je traîne au lit en ce beau dimanche matin.   Toutefois, Louis me tire de ma torpeur.  Bonzaï, un voilier parti en même temps que nous arrive à l’instant.  Je suis surprise car je le croyais bien en avance sur nous.  Il est arrivé 18h plus tard.  Nous réalisons que nous avons fait un excellent temps pour cette traversée.

En annexe, nous allons à leur rencontre pour leur souhaiter la bienvenue et prendre de leurs nouvelles.  Leur bateau est amarré au quai du vieux St-Georges.  Louis s’informe auprès de Sandy, responsable de la capitainerie afin de savoir si nous pouvons également s’y amarrer.  La réponse est affirmative puisqu’une réservation avait été faite depuis St-Martin par le capitaine de Bonzaï.  Wow !!  nous sommes au milieu de l’action au beau milieu du quartier historique de St-Geroges en face de la Place Royale.  Impossible de travailler, les gens viennent nous jaser tout au long de la journée.  J’arrive tout de même à faire un lavage de tout ce qui a été mouillé durant la traversée.  Tout y a passé, de la bobette à la grosse couette.  Quand aux coussins, ils ont été mis au soleil à sécher avec les livres et les documents.

Lundi a été sensiblement pareil incluant la réparation de la toilette.  Nous ne chômons pas, la traversée ayant été dure pour notre Albatros.

Arrivée au Bermudes (quai des douanes)

Vue de St-Georges de notre ancrage

En mer - De St-Martin au Bermudes

Du dimanche 24 avril au samedi 30 avril

Traversée de St-Martin au Bermudes – 6 jours et 9 heures

1^er journée en mer

Le départ s’effectue autour de 7h en cette belle journée de Pâques.  Le vent est léger tel qu’annoncé.  Nous faisons un peu de voile-moteur afin de contourner l’île de Anguilla.  Par la suite, les voiles prendront la relève pour une allure de près bon-plein.  La navigation est facile et nous sommes heureux de ce début, question de s’acclimater.  Au cours de la journée le vent se lèvera un peu plus que prévu mais tout va bien à bord.

2^e journée en mer

Durant la nuit, le vent forcira et s’établira autour de 20 à 22 kn.  Les vagues seront également plus grosses.  Nous devons dès lors établir une deuxième prise de ris et entrer une partie du génois afin d’avoir une vie plus confortable.  Pour l’instant, il est très difficile d’établir un quotidien, la gîte du bateau étant trop grande.  Nous picossons plus que nous mangeons.  Noix, fruits en boîte, salade de pâte, etc…

Je commence un mal de mer et j’ai beaucoup de difficulté à manger.  Toutefois, j’arrive à faire mes quarts couchée en boule au fond du cockpit.  Nous sommes très heureux d’avoir un régulateur d’allure Cap Horn (Jus-l’eau) qui fonctionne à merveille et tient bien la barre. C’est ainsi que Louis déclare que Jus-l’eau assumant très bien sa tâche, il est inutile d’assurer des quarts de veille assis dans le cockpit à recevoir des paquets de mer.  Nous installons un lit à l’intérieur pour le veilleur qui n’aura qu’à jeter un coup d’œil au 20 à 30 minutes.

La nuit se déroule bien, le bateau avance vite mais c’est sportif.

3^e journée en mer

Au levé du jour, l’horizon est menaçant.  Au loin toute une série de grains se dessinent.  Durant cette journée nous essuierons plus de 4 grains où les vents frôleront parfois les 40 kn.  Comme nous les voyons venir, Louis et moi sommes à poste pour déborder les voiles et soulager le bateau. 

Mon mal de mer est bien présent et me rend complètement inutile.  Louis me donne 6 heures de repos que j’apprécie.  Toutefois, lors d’une embardée, Louis se blesse aux côtes en tombant sur la toilette qui se brise.  Oups!! Plus de toilette pour les prochains jours.  Autre petit souci, l’écoutille avant fui dû à une mauvaise fermeture.  On corrige la situation mais il est trop tard.  Livres, documents, couvertures et oreillers sont complètement mouillés.  Bon !! Nous ferons sécher le tout au Bermudes.

Malgré tout, notre rythme de vie s’établie et nous trouvons un «certain confort».

4^e et 5^e journée en mer

Les vents tournent et se calment.  Les vagues aussi.  Le soleil est revenu et la chaleur est présente.  Les cirés sont rangés et nous pouvons profiter d’une superbe température.  Le rythme est maintenant bien établi.  Nous pouvons maintenant cuisiner.  Mon mal de mer est chose du passé et nous profitons pleinement de cette navigation.

Musique, lecture ou tout simplement la contemplation de la mer sont les activités du moment. Notre régulateur d’allure continu à barrer l’Albatros depuis 4 jours sans faillir.  Cette pièce d’équipement est tout simplement génial et nous facilite grandement la vie.

6^e journée en mer

Nous sommes à environ 150 mn de notre objectif.  Les vents ont passablement faiblis et nous espérons arriver demain en début d’après-midi.  Nous partons les moteurs afin de maintenir une vitesse de 5 à 6 kn / heure.  Une odeur de chauffé se fait sentir.  Il faut arrêter les moteurs illico car ce dernier surchauffe, encore !!  Pourtant, nous avons changé l’impeller et fait un nettoyage des lignes.  Ainsi, de 21h à 3h du matin, nous nous affairons à démonter tout le système de la pompe à eau et à le remonter.  À 9h Louis tourne l’ignition et le moteur roule.  GROS SOUPIR DE SOULAGEMENT.

Entretemps, par l’entremise du Réseau du Capitaine, notre ami de PRANA, ancré en Guadeloupe nous fourni des waypoints pour l’entrée des Bermudes sous voile.  Les informations nous seront utiles. 

Cette 6^e journée se fera sous moteur.  Nous entrons au Bermudes au quai des douanes à 16h.  Le maître de port nous y guident avec très grande gentillesse et nous souhaite la bienvenue.  Je suis émue et le remercie en balbutiant. 

Après les douanes et l’immigration, nous ancrons dans le lagon.  St-Georges est très joli, les gens sont super gentils, c’est la fête à bord.  Grand cru et veau au porto (pot Masson) sont servis.

À 21h c’est le repos du guerrier.  Plus rien ne bouge.

Baie de Marigot

Du 20 au 22 avril

Branle-bas de combat sur l'Albatros.  Nous nous joindrons au voilier Bonzaï pour une traversée vers les Bermudes.  Ainsi, depuis deux jours nous nous activons Louis et moi à mettre le moteur en ordre, à se réapprovisionner en eau et diésel, à gratter la coque, à faire une bonne épicerie, à regarder attentivement la météo, à préparer de la bouffe, à tout revoir au niveau de l'accastillage, à faire des liens radios et enfin à mettre ce blog à jour.  Ouf !!   De plus, depuis une semaine les alizés sont très calmes et il fait très chaud.

Nous sommes excités et un peu fébriles mais tout va bien.
Pour les prochains jours, vous aurez de nos nouvelles par l'entremise du Réseau du Capitaine.

Le voyage s'achève !!

Philipburg - St-Martin

Mardi 19 avril

Aujourd’hui nous visiterons Philipburg, la capitale de la partie Néerlandaise de St-Maarteen.   

Louis et moi cherchons l’autobus qui nous y mènera.  Je demande rapidement à un couple si l’autobus qui se présente est bien celle qui nous amènera à la ville.  Avec un accent bien québécois, on nous répond par l’affirmative.  Nous lierons amitié avec Marcel et Cécile qui s’avèreront des gens que nous avions croisé au Ti’Sucrier il y a deux semaines.  Nous passerons d’excellents moments en leur compagnie, partageant un lunch de… poutines et bières.  De plus, en jasant avec eux, nous découvrons des liens d’amis proches.  Que le monde est petit!!  Nous nous quittons en début d’après-midi.

De retour au bateau, nous entamons un petit 5 à 7 à deux.  Une annexe passe et nous souhaite un beau bonjour.  Nous répliquons joyeusement.  Quelques minutes plus tard, l’annexe revient et une dame me demande si nous sommes bien les parents de Jean (notre fils).  Euh !!  oui !!  Elle se présente et nous constatons qu’elle a été durant une semaine son professeur de voile à Rimouski.  Quelle belle coïncidence.  Nous invitons Michelle, Michel et André à prendre un pot avec nous.  De fil en aiguille et au hasard des conversations, nous constatons qu’ils feront une traversée vers les Bermudes prochainement.  Nous indiquons que nous sommes à notre première traversée et que nous serions fort heureux de bénéficier de leurs expertises.  Ils acceptent et nous donnent rendez-vous demain à la capitainerie de Port La Royale pour la météo.  Louis et moi sommes vraiment contents de cette rencontre.

Baie de Marigot

Lundi 18 avril

Départ de l’anse Colombier vers St-Martin.  Il est 7h30 et la mer est calme.  Les alizées sont particulièrement faibles depuis la tempête.  Nous aurons durant notre retour, des vents qui nous permettrons de mettre les voilent en ciseau.  Une allure plus fine en terme de manœuvre mais qui nous fait bien avancer.  Toutefois, au détour de la dernière pointe de St-Martin, le vent nous laissera tomber et nous devrons finir notre arrivée au moteur.

Après notre «clear-in» nous irons faire une petite épicerie, histoire de se dégourdir les jambes.  Nous ferons un excellent souper que nous prendrons sur notre terrasse (cockpit de l'Albatros).  St-Martin s’illumine tandis que le soleil se couche derrière les petits nuages.  J’aurais juste le temps de voir une tortue sortir sa tête pour respirer.

Anse Colombier - St-Barthelémy

Dimanche 17 avril

Gustavia est moche en ce dimanche matin.  Tout est fermé.  De plus, comme c’est la basse saison pour cette île, de nombreuses boutiques sont maintenant fermées.  Il est temps de retourner vers St-Martin.

Nous faisons notre «clear-out» et décidons de retourner à l’anse Colombier, une jolie plage de St-Barth.  Toutefois, à la levée de l’ancre, nous constatons que cette dernière s’est prise autour d’un vieux mât coulé par 26 pi de fond.  La tempête essuyée la veille nous y a enroulé.  Louis tente de plonger et de dégager la chaine mais sans succès. 

Le hasard faisant bien les choses, une annexe passe devant nous.  Une personne est véritablement habillée avec un costume de plongée et des bonbonnes.  Non, ce n’est pas vrai!!  Louis et moi interpellons les deux personnes à grands coups de holà.  L’annexe se dirige vers nous.  Louis explique la situation et demande de l’aide.  En moins de cinq minutes de plongée, la chaine est dégagée et les deux plongeurs repartent.  Malgré mon insistance, ils ont refusé la bouteille offerte en guise de remerciement.  Nous la broierons le soir en leur honneur.

Ainsi, nous naviguons doucement vers l’anse Colombier où nous passerons la journée à se baigner et à écouter un party privé sur un gros catamaran ancré non loin de nous.  Ici, à St-Barth il y a des gens riches et célèbres!!  Eh non!! Ce n’est pas nous mais nous en profitons.

Gustavia - St-Barth

Jeudi le 14 et vendredi le 15 avril

Depuis deux jours, nous visitons St-Barth.  Ainsi, nous avons décidé de louer un scooter et de sillonner les environs.  St-Barthelémy est une île (comme plusieurs autres) dont les routes sont sinueuses et très pentues.  Louis a conduit notre bolide en main de maître. 

Les attractions de l’île (lire les plages!!) sont rapprochées.  Nous avons ainsi l’occasion de voir et de se baigner à l’anse St-Jean, la plage de Lorient et la magnifique anse des Salines.  Les villages sont très coquets et les boutiques de «guenilles» hors prix.  Ici, rien n’est commercial ou si peu.  Les boutiques regorgent de vêtements exclusifs et forts jolis mais dont les prix sont inabordables.

Ce souci du détail et de l’exclusivité se retrouve également au niveau de la restauration.  Les plats rivalisent de créativité, de couleur et de présentation.  S’il y a des restaurants qui offrent des menus dispendieux, nous avons tout de même réussi à dénicher des petits bistros offrant des menus à 10€ incluant le verre de vin et le rhum vanillé en guise de dessert.  Pas si mal !!

Si vous croyez que les îles des Antilles ne sont que des paradis.  Eh bien détrompez-vous.  Au moment de retourner sur notre Albatros, un grain s’est déchaîné.  Une très forte pluie et des vents de 80km se sont levés rendant notre retour impossible.  Nous nous sommes réfugiés à la capitainerie du port.  Dans la rade, les capitaines des mégayatchs se tenaient sur leurs gardes, multipliant les défenses (bouées de caoutchouc) autour de leurs bateaux qui valsaient.

Quand à moi, je me faisais beaucoup de souci pour mon petit voilier.  Avais-je mis la touée nécessaire, allait-elle chasser ou se rapprocher d’un autre bateau ?  Puis une accalmie est survenue.  Nous avons pu regagner notre bateau non sans prendre une douche.  Elle valsait sur son ancre et n’avait aucunement souffert du grain. Il y a eu un gros soupir de soulagement.  Il est 20h15 et les vents se calment tranquillement. 

Nous resterons ici pour une journée supplémentaires, histoire de prolonger nos dernières journées de vacances.

Gustavia, capitale de St-Barth

Plage de St-Jean à côté de la piste d'atterrissage de l'aréoport

Plage des Salines - Oui, c'est moi (Christine) qui se baigne

Arc-en-ciel après le grain qui a duré plus d'une heure avec des vents soufflants à 80km/h

Anse Colombier - St-Barthelémy

Mercredi 13 avril

Ce matin, Sweet Madame Blue et Océana I quittent St-Barth en direction de la Guadeloupe.  Nous leur souhaitons bonne navigation.  Nous espérons les revoir dans les mois qui suivent.  St-Martin sera la destination où plusieurs voiliers prendront des routes différentes.  Quant à nous, nous devons préparer notre traversée vers New-York.

Durant la matinée, nous faisons une belle randonnée en bordure des falaises.  Nous voulons visiter Colombier, un petit village situé à environ 45 minutes de marche.  La randonnée donne lieu à une série d’arrêts afin de faire de la photo.  Le village est vraiment très jolie.  Tout est propre et bien entretenu.  Les gens sont sympathiques.  Je tombe littéralement en amour avec l’endroit.  Il y a des fleurs partout, le village respire le calme et on entend la mer peu importe où l’on se trouve.  Le paradis !!

Au retour, nous faisons de la plongée car l’Albatros est ancré près d’un récif.  Pendant plus d’une heure, nous nageons parmi les petits poissons tropicaux.  Nous guettons les tortues, car elles sont présentes ici.  Malheureusement, nous n’en verrons qu’une seule mais pas durant notre baignade.  Elle viendra nous faire un coucou durant notre retour de randonnée.  Elles sont gracieuses et très belles à voir.

Demain, l’Albatros se dirigera vers Gustavia, la capitale de St-Barth.

Randonnée vers Colombier par la falaise très pentue

L'ancrage de l'anse Colombier

Lys des falaises qui dégageait un parfum très odorant

Le recyclage est de mise dans les îles.  La preuve pour les cendriers

Anse Colombier - St-Barthelémy

Mardi 12 avril

Nous quittons le lagon de Marigot vers 7h30 car le pont s’ouvre à 8h15.  Nous sommes trois voiliers québécois.  Nous dirigeons notre étrave vers l’île de St-Barthélémy située à environ 20mn de St-Martin.  Toutefois pour deux des voiliers, St-Barth ne sera qu’une escale d’une nuit.  Ces derniers se dirigent plus au sud car ils ont plusieurs années devant eux.  Malgré la tentation de les suivre, nous devons rester réaliste.  Comme nous devons revenir vers le Québec prochainement, il est plus sage de rester aux alentours de St-Martin et profiter de sa situation géographique pour un départ vers l’Amérique.

La navigation est super.  Nous ancrons à l’anse Colombier vers 14h.  La baie est très jolie et des boules d’ancrage sont mises à notre disposition de façon gracieuse.  Comme nos amis nous quittent demain définitivement, nous organisons un 5 à 7 à bord de l’Albatros.  La soirée sera agréable et un peu remplie d’émotions.

Coucher de soleil à l'anse Colombier à St-Barth

Baie de Marigot - 6è journée

Samedi 9 au lundi 11 avril

En fait, il n'y a rien de bien spécial depuis trois jours.  Les matins se déroulent à faire quelques menus travaux à bord et les après-midi sont consacrées à faire la farniente à la piscine du complexe hôtelier situé aux abords de notre ancrage.

Nos emplettes se font en compagnie de Sweet Madame Blue car leur annexe est plus rapide.  En contrepartie, Louis fait le petit porteur de croissants le matin. 

Aujourd'hui nous avons fait notre «clear-out» de St-Martin.  Nous partons pour St-Barth et Anguilla pour les deux prochaines semaines.  Nous avons pu faire un lavage, des emplettes au Budget Marine, faire réparer un coussin, faire le plein d’eau, une épicerie et une baignade.  Il y a des jours où les activités se suivent sans répits.  Et on dit que la voile c’est des vacances!!  

Complexe hôtelier où nous allions nous baigner

Ici, les cuisines sont extérieurs - Ont en voudrait tous !!

Baie de Marigot - 5è journée

Vendredi 8 avril

Nous commençons tranquillement à faire le tour de l'Albatros afin de la rendre apte à faire la traversée.  Il nous manque des petites choses tels que ferrites et bloc d'alimentation pour le PACTOR, gros élastiques pour maintenir les jerricans d'essence sur le pont, lumières de types led etc...  Les magasins de types marins se trouve du côté hollandais.  La distance n'est pas grande mais avec notre petit moteur c'est long longtemps...  Nous partons donc du côté de l'aéroport afin de se doter d'euros et d'argent US.  Nous en profitons pour aller du côté de la plage Maho réputée pour sa situation géographique en bout de piste.  Wow !!  c'est débile de voir les gros porteurs qui atterrissent presque sur la plage.  L'un d'entre eux a généré un tourbillon de sable.  Sandblasting garantie et attention à la caméra.  Ça souffle en titi !!

De l'aéroport nous nous sommes dirigés (toujours en dinghy) vers les deux magasins d'équipements marins du côté hollandais.  Cela nous a fait une belle randonnée.  Non, il n'est pas nécessaire de faire les douanes.  Ici, à St-Martin, l'euro côtoie le dollars US et le florin.  Le français se mêle au créole à l'anglais et à l'allemand.  Tout se beau monde semble ne pas se soucier de rien.

Autre constatation, les magasins ont leur stationnement .... d'annexes.  Ainsi, au quai, il faut se battre pour trouver une place, les annexes étant cordés.  Également, dans le lagon, il y a une multitudes de vieux rafiots rouillés.  En s'approchant, on s'aperçoit qu'il y a des gens qui y vivent.  Bon OK.  St-Martin a donc ses itinérants des mers.  D'ailleurs, ici c'est la Mecque des navigateurs.

Par la suite, nous sommes allés à Port La Royale pour un plein d'eau mais malheureusement, elle n'est pas bonne aujourd'hui - trop jaune et terreuse.  On nous la donne gratuitement mais nous ne pouvons pas faire grand chose sinon la mettre dans la douche solaire pour rinçage.  Mañana pour l'eau.  Je prendrai cet arrêt en ville pour me magasiner un maillot de bain.  Ici, les élastiques ne tiennent pas longtemps et je me devais d'en posséder un autre.

Nous sommes revenus sur l'Albatros vers 16h15.  Belle grande journée remplie.

Grand baie de Marigot.  Nous sommes ancrés du côté français

Baie de Marigot - 4è journée

Jeudi 7 avril

Comme mentionné précédemment, Sylvain le proprio du restaurant le Ti-Sucrier accepte de nous voir traîner sur la terrasse de son resto.  Pour le remercier j'avais lancé l'idée de luncher à son resto.  L'idée a fait son chemin et tous sont d'accord et l'on opte pour ce jeudi car certains d'entre nous partirons bientôt et je voulais souligner tout le chemin parcouru des uns et des autres.

Céline, la serveuse, nous a dressé une jolie table au bord du lagon.  Le menu était fort appétissant alliant viandess, poisson et salades diverses.  Nous avons placoté une partie de l'après-midi en fort bonne compagnie.

Resto le Ti-Sucrier en l'honneur des petites sitelles (nom créole donné au volatile) qui viennent se nourrir dans les sucriers.

Mmmmm......

Baie de Marigot - 3è journée

Mercredi 6 avril

Le mercredi est jour de marché à Port La Royale.  En compagnie de Sweet Madame Blue nous partons vers le centre ville pour visiter les échoppes.  Ces derniers ont la gentillesse de nous embarquer dans leur annexe car il est doté d’un bon moteur de 15 HP.  La distance est vite couverte et nous débarquons tous les quatre sur le quai.

Normand, qui a un excellent sens de l’orientation, nous entraîne dans les petites rues de la ville.  Nous découvrons les jolies boutiques, la pharmacie, la banque, les restos etc..  Puis nous débouchons en bordure de la mer où le marché s’étale.  Fruits, épices, échoppes de poissons et de cossins.  Tout s’entremêle dans une ambiance fébrile.  Cela sent bon l’ananas frais, la vanille, le curry et toutes ces épices moins connues chez nous.

Plus loin, le marché aux puces offre de l’artisanat local.  Louis s’emballe et achète pleins de cossins qui sont autant de petits souvenirs que de petits cadeaux à offrir à nos proches. 

Vers 11h30, la filière québécoise se retrouve devant le magasin des alcools pour l’achat de bonnes bouteilles de vins.  Nous ferons un achat de groupe afin de bénéficier de rabais.  Louis choisit d’excellents vins qui n’ont rien à voir avec les dernières bouteilles achetés à Puerto Rico ou au BVI.

Chantal et moi (Christine) avons pris des rendez-vous chez le coiffeur dans l’après-midi alors nous décidons de luncher ici.  Nous dénichons un petit resto sympa où nous mangerons un délicieux repas.  La présentation des plats est tellement jolie que nous prenons tous des photos.  Il y a longtemps que nous ayons aussi bien mangé.

Le repas terminé, je coure chez le coiffeur.  Quel plaisir de se faire masser la tête et d’avoir une tonne de mousse.  Avec le coiffeur nous discutons politique locale et «créolitude».  Il en oublie presque son travail.

La journée se terminera à l’épicerie où Louis et moi achèteront petits pâtés, fromages et très très bon pain baguette.  La vie est douce.

L'anse de Marigot - St-Martin (2è journée)

Mardi 5 avril

Il vente beaucoup aujourd'hui et il n'est aucunement question d'aller en ville avec notre annexe.  En effet, la ville est située à plus de 2mn de notre ancrage.  Avec notre petit moteur, nous serions fort probablement arrivés mouillés et plus d'une heure plus tard car le vent génère des vagues.

Notre ami Denis de PRANA, celui-là même qui a réglé notre radio amateur, vient à bord afin de finir les branchements du PACTOR qui nous aidera à recevoir la météo lors de notre grande traversée.  Nous y réussissons.  Youppi.  Il s'agit maintenant, pour moi, de bien comprendre les étapes pour recevoir et émettre les courriels.

Le reste de l'après-midi est surtout consacré à la mise à jour du blog à la terrasse du restaurant le Ti-Sucrier.  Le propriétaire accepte que nous passions du temps à sa terrasse au bord du lagon à faire de l'internet.  En contrepartie, nous consommons quelques boissons en placotant.  C'est vraiment chouette.

L'anse de Marigot - St-Martin

Lundi 4 avril

Dès 7h30 Louis et moi nous nous activons à entrer dans le lagon de Marigot.  Denis du voilier PRANA nous interpelle sur radio VHF.  Il viendra nous aider à franchir le lagon car ce dernier est peu profond et parsemé de hasards (bateaux coulés, bouées invisibles car cachés par des voiliers mal ancrés, hauts fonds).  Il connaît l'endroit et pourra nous indiquer le meilleur chemin pour se rendre à notre ancrage.  Quelle belle marque d'amitié.  Également, la veille, nos amis de Sweet Madame Blue étaient venus nous accueillir en annexe et ce dès notre arrivée.  Wow !!

Puis nous sommes allés faire notre «clear-in» à la capitainerie de Port-Royal.  Ici le dédouanement est fait sur internet et prend moins de 15 minutes.  Après la République Dominicaine, nous trouvons les autorités très accueillantes.

Comme nous n'avions pas vraiment pris notre petit dej, nous sommes arrêtés à une croissanterie.  Mmmm...  il y a longtemps que je n'avais pas mangé d'aussi bonnes viennoiseries.  Je ne parle même pas de l'épicerie qui regorge de bons fromages (un petit Tomme pas piqué des vers), de petits pâtés et de vrai pains baguettes.  Ah!! vive la France!! Donc, je dois dès maintenant, changer de régime et m'adapter à la cuisine d'ici.  La grosse misère :-)) 

Vers 17h nous sommes allés fêté sur Sweet Madame Blue. Puis, la fête a continué à bord de notre Albatros.  Musique, danse et bonne bouffe.  Nous sommes à ST-MARTIN.

En mer - Des Îles Vierges à St-Martin

Samedi le 2 et dimanche le 3 avril

Nous quittons Gorda Sound samedi vers 13h30 car nous désirons arriver tôt à St-Martin.  Une traversée de 18 à 24 heures est prévue car nous voulons faire le trajet à voile seulement.  Quoique nous devrons faire un peu de voile-moteur en début de parcours, nous pouvons rapidement éteindre le moteur.  Ainsi, la quasi totalité du voyage se déroulera sous 20kn de vents, près très serré et un régulateur (équipement qui barre le bateau) qui «régulera».  Ce temps nous permet de jeter la ligne à pêche à la mer et de prendre un beau poisson qui semble de la famille des Jacks donc à faire attention pour les empoisonnements.  Nous nous informerons.

Nous arrivons à St-Martin vers 13h30 le dimanche 3 avril. Nos amis de Sweet Madame Blue viennent à notre rencontre et nous souhaite la bienvenue.  Quelle délicatesse de leur part.  Cela nous fait chaud au cœur de savoir que même dans un nouveau pays, les amis rencontrés au fil des navigations prennent le temps de nous accompagner.  Tour à tour, tous nos amis, qui ont traversé un peu plus tôt viendront nous saluer et nous aider.

Puis, vers 17h nous avons soupé et vers 19h30, crevés, nous sommes allés nous couché.  Demain, nous devons faire notre «clear-in» et prendre le pont pour entrer dans le lagon de Marigot.

Gorda Sound - Virgin Gorda

Vendredi le 1er avril

Dès 9h nous étions au bureau des douanes afin de compléter notre «clear-out» des BVI en vue de notre départ vers St-Martin.  Nous levons les voiles en direction de Gorda Sound, qui sera notre point de départ demain vers 15h.

Entretemps, nous descendons à terre visiter les lieux.  Nous sommes du côté de Bitter End Yacht Club un bel emplacement où se retrouve un splendide resort.  Nous y avons découvert une piste pour faire une randonnée du côté de la mer.  Magnifique après-midi de marche et de photos.  Nous nous sommes retrouvés devant un hôtel de luxe.  Le personnel a été très gentil et nous a laissé nous promener à travers les sentiers.

Puis nous sommes retournés à bord pour une baignade bien mérité.  Durant la soirée, nous préparons notre départ vers St-Martin.

The Bath - Virgin Gorda

Jeudi le 31 mars

Ce matin nous avons planifié notre traversée vers St-Martin.  La météo nous semble favorable pour une sortie de nuit en vu d'arriver là-bas en mi-matinée.  Nous calculons une quinzaine d'heures de voile.

Puis, nous avons pris le taxi afin de visiter The Baths, attraction principale de l'endroit.  The Baths est une formation rocheuse qui au fil des siècles a formé de nombreux bassins où s'infiltre l'eau de mer et des cavernes à visiter.  L'endroit, bien que touristique, est vraiment beau.  L'eau y est claire et les formations rocheuses intéressantes.  Nous y avons passé l'avant-midi. Vous trouverez ci-dessous notre randonnée au Bath.

Le reste de l'après-midi a été consacré à la mise à jour du blog. 

Notre taxi avec le chauffeur Dareen

Une haie de fleur avec lesquelles je suis tombée en amour